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Formation RABC : comment gérer l’hygiène du linge en hôtellerie

Les établissements hôteliers se doivent de garantir du linge propre à leurs clients. Il existe une méthode dite « RABC » pour Risk Analysis and Biocontamination Control (Analyse des risques et maitrise des biocontaminations) pour y parvenir.

La blanchisserie en hôtellerie

Draps, serviettes de toilettes, tapis de bain … autant de linges potentiellement porteurs de bactéries et de virus qu’il convient de nettoyer avant l’arrivée d’un nouveau client. Le linge sale doit être traiter au sein d’une blanchisserie (interne ou externe à l’établissement). Les éléments qui ne peuvent être nettoyer à l’extérieur de la chambre doivent faire l’objet d’un nettoyage et d’une désinfection in situ rigoureuse.

La méthode RABC

Objectifs

La gestion du linge propre et du linge sale doit être traiter conformément à la méthode dite « RABC ». Equivalente de la méthode HACCP en cuisine, elle permet de définir un circuit du linge tout en identifiant et en contrôlant les points présentant des risques de contamination.

Cette méthode est définie par la norme NF EN 14065. Ce texte n’a pas force de loi. En revanche, il constitue un outil précieux pour une gestion rigoureuse de l’hygiène du linge.

Le principe de » marche en avant », appliqué en cuisine, est aussi valable pour le linge. Il s’agit d’éviter le croisement des linges sales et propres. Pour ce faire, il convient de déterminer un circuit et des zones dédiées au sein de l’établissement

Fonctionnement

Il convient de savoir si le nettoyage du linge est réalisée en interne ou en externe, avant d’approfondir l’étude des risques de contamination. Dans le cas d’un établissement réalisant la totalité du processus, nous pouvons distinguer les éléments suivants :

  • Collecte du linge sale avant nettoyage des chambres -> regrouper le linge collecter dans des chariots de manutention dédié à cette tâche.
  • Dépose du linge sale dans la zone d’attente de la blanchisserie pour tri par catégorie de linge. Il est possible d’opérer un tri par degré de salissure -> prévoir des bacs de tri
  • Nettoyage et désinfection du linge -> sélectionner les bons programmes et les bons produits lessiviels
  • Séchage et repassage du linge -> dans un espace dédié en évitant tout contact avec le linge en attente de désinfection
  • Entreposage du linge propre -> prévoir un espace dédié
  • Distribution du linge propre en chambre -> attention à séparer dans l’espace et /ou le temps cette étape de la collecte du linge sale. L’hygiène des mains des opérateurs devient alors primordiale.

La méthode RABC permet de définir l’organisation du circuit de blanchisserie. La présence de risque de contamination doit conduire à l’identification des points critiques. Ces derniers doivent faire l’objet d’une surveillance particulière. Exemples d’actions de surveillance à mener :

  • enregistrer les températures de lavage
  • réaliser des contrôles microbiologiques
  • surveiller de l’emploi des équipements à l’aide de code couleur.

En cas de non conformité d’un point de contrôle, il faut en rechercher la cause et appliquer une mesure corrective.

Les éléments présentés ci-dessus sont donnés à titre d’exemple. Il existe d’autres bonnes pratiques à mettre en place pour s’assurer de maitriser le risque de contamination du linge. Pour connaitre l’ensemble des points à surveiller et des actions à réaliser, il est intéressant de suivre la formation RABC : hygiène du linge en hôtellerie.

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